« Pour une Algérie Républicaine Moderne et Sociale »
   
  PARTI pour la LAICITE et la DEMOCRATIE (P-L-D) ex MDSL
  La Voix de l'Oranie, 12 janvier 2014, par Youcef Benzetat!
 


   

Qu’attendent les Algériens pour convoquer la CNCD !

 Devant la déliquescence de l’Etat, et pour éviter le chaos qui se profile à l’issue des « présidentielles » de 2014, dont la tenue se résout à une grossière manipulation de la société, pour reconduire en fin de compte le même système de pouvoir despotique, autoritaire et défaillant, la CNCD s’impose aux Algériens comme une pulsion libératrice incontournable. Elle s’impose aussi et surtout comme un lieu et un moyen de rassemblement et de mobilisation pour protéger le Pays et la Nation de sombrer dans la recolonisation et la partition du territoire National, par l’impulsion et l’accompagnement d’un processus révolutionnaire pacifique, jusqu’à la restitution de la souveraineté législatrice au peuple.

La CNCD (Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie) était née prématurément, à un moment ou les peuples du Sud de la méditerranée sont entrés dans un processus révolutionnaire incertain. Car les forces réactionnaires et contre-révolutionnaires, intérieures et extérieures étaient déjà à l’œuvre avant même le déclenchement de ce processus. D’un côté, les puissances impérialistes, qui avaient tout intérêt que ces peuples ne puissent s’émanciper du despotisme et de régimes tyranniques et d’accéder à la démocratie, afin de leur permettre de poursuivre le pillage de leurs richesses nationales, facilités par des régimes politiques aisément maniables et très perméables à la corruption. D’un autre côté, au sein même de ces populations, les forces de reflux, qui sont représentées particulièrement par les nationalistes conservateurs, les intégristes religieux et les mouvements séparatistes qui alimentent dangereusement la haine interethnique, accentuaient encore plus ce sentiment d’incertitude quant à l’issue de ce processus révolutionnaire, qui est mis en évidence par le chaos que l’interaction de toutes ces forces réactionnaires provoquaient sur le champ des affrontements.
En Algérie, quelques personnalités parmi les opposants les plus radicaux au système de pouvoir despotique, qui prend en otage l’Etat et la société, ont tenté en vain de mobiliser le peuple autour de la CNCD, pour enclencher un processus révolutionnaire pacifique et rejoindre ainsi le vent du changement qui affectait la région. L’entreprise était inéluctablement vouée à l’échec, à cause de plusieurs facteurs, fortement démobilisateurs. Parmi eux, essentiellement l’état traumatique dans lequel se trouvait le peuple algérien, qui venait à peine de sortir d’une guerre civile très meurtrière et destructrice. Ce traumatisme fut accentué par l’impact sur la population des images de violence que renvoyaient les effets de la subversion contrerévolutionnaires dans le champ des affrontements des pays voisins. Entre temps, le pouvoir algérien avait tout mis en place pour contrer tout effet de contagion de ce processus révolutionnaire sur la société algérienne. En augmentant significativement les effectifs des forces de répression, d’une part, et en l’accompagnant d’une propagande fortement pédagogique, dont l’objectif consistait à rendre solidaire le peuple avec le pouvoir face à « la main de l’étranger ». Neutralisant à cout sur toute pulsion de libération qui devrait déboucher sur un soulèvement populaire. La propagande du pouvoir algérien essayait de faire croire au peuple que ce processus révolutionnaire qui affectait nos voisins était une errance historique et le fruit de manipulations étrangères. L’impact de cette propagande fut facilité par la prédisposition du peuple, maintenu volontairement dans l’ignorance de ses droits politiques et de sa souveraineté législatrice, qui devrait l’éloigner de toute prise de conscience sur la vraie nature de ce processus révolutionnaire. Il fallait l’empêcher par tous les moyens de propagande de l’interpréter comme un processus révolutionnaire structurel et durable et qui doit déboucher sur une mutation civilisationnelle irréversible dans la région. Par ailleurs, la stratégie mise à l’œuvre par le pouvoir, pour neutraliser toute escarmouche pouvant servir de facteur déclenchant à un soulèvement populaire national, fut machiavéliquement orchestrée autour de la politique de la carotte et du bâton. En effet, une répression dissuasive fut administrée systématiquement contre les meneurs et un investissement conséquent fut déployé pour acheter la paix sociale. Affutant sa stratégie jusqu’à la perversion, en provoquant et en manipulant les conflits interethniques jusqu’à leur radicalisation et leur exacerbation, notamment en Kabylie et au M’Zab, pour créer une véritable cassure au sein de la population et empêcher sa potentialité de mobilisation dans l’unité pour constituer une force nationale révolutionnaire. En définitif, ce sont les forces du reflux qui furent privilégiés pour neutraliser toute potentialité de mobilisation de la société. Ainsi furent investis les mouvements séparatistes (réactivation des conflits interethniques), intégristes (investissements démesurés pour la propagande au profit de la religion) et nationalistes (en accordant l’essentiel de l’audience des médiats aux partis du pouvoir, particulièrement le FLN).
Une évidence s’impose aujourd’hui en Algérie, après plus de cinquante ans de dictature et d’usurpation de la souveraineté populaire par un système de pouvoir dont le centre de commandement se confond avec celui de l’armée, sous couvert d’une idéologie nationalo-conservatrice réactionnaire : le peuple doit s’organiser par lui-même, en dehors de toute institution étatique et de processus électoral émanant de son administration, pour pouvoir s’affranchir de son aliénation.
Toute multiplication des candidatures à la présidentielle de 2014 est contreproductive pour sauver l’Algérie. Les forces du changement doivent constituer un front commun pour venir à bout du système de pouvoir et non pas s’affronter pour s’affaiblir et se neutraliser réciproquement.
Une mobilisation citoyenne apparait comme seul rempart à ce destin fatal. Peu d’Algériens se soucient de prendre l’initiative de s’engager ouvertement dans une dynamique de mobilisation des énergies potentielles éparpillées dans tous les segments de la société. Pourtant, il n’y a aucun doute sur la pertinence d’une telle démarche, et que l’impératif politique aujourd’hui en Algérie, c’est la mobilisation citoyenne pour endiguer la crise et le danger que fait peser sur l’Algérie la dérive du système de pouvoir défaillant. Un impératif qui repose sur un triple constat, la crise de légitimité et l’impasse politique dans laquelle elle plonge les institutions de l’État, le fait que le « printemps algérien » n’a pas eu lieu et que le changement pacifique promis et attendu de la part d’une volonté interne au pouvoir s’est révélé un leurre et enfin la reconduction indéfinie du statu quo en mettant en danger la société et sa souveraineté.
Néanmoins, l’idée de mobilisation citoyenne existe et elle est en train de faire son chemin, sourdement certes, mais qui ne cesse de tendre vers cet impératif. Elle demeure pourtant la seule démarche qui est en mesure de redéfinir les rapports de forces contre le système de pouvoir dominant et d’imposer une alternative démocratique, qui mettrait un terme au statu quo.
Elle est véhiculée par des personnalités parmi ceux qui étaient au centre même de l’initiative de la CNCD de 2011. Principalement maître Ali Yahia Abdennour, dont le combat pour l’Etat de droit et la démocratie n’est plus à présenter et Moulay Driss Chentouf, coordinateur national du PLD (Parti pour la laïcité et la démocratie, qui n’ont cessé d’appeler les Algériens à la mobilisation nationale pour renverser pacifiquement le despotisme. Le dernier appel, en date du 21 décembre 2013, par Moulay Driss Chentouf, est sans ambiguïtés. Sous forme d’un projet de déclaration, il appelle tous les Algériens et les Algériennes à se mobiliser pour faire renaitre l’espoir auquel la CNCD a laissé croire dans sa première manifestation en ces termes : « Rassemblons-nous pour une transition nationale, républicaine et démocratique avec maître Ali Yahia Abdennour ! »… «Le temps n’est plus aux constats, si justes et pertinents soient-ils. C’est pourquoi nous joignons notre voix à celle de maître Ali Yahia Abdennour et à toutes celles qui aujourd’hui appellent à une transition nationale, républicaine et démocratique pour sauver l’Algérie de toutes les dérives qui la guettent. Au-delà des divergences, plaçons le pays au-dessus de tout.»… « Unissons-nous pour entrer avec bon sens dans une ère de paix et de sereine démocratie. Inscrivons pour cela l’Algérie dans une transition républicaine forte en vue d’assurer sa stabilité et ouvrir des voies nouvelles à son développement. »

La déclaration définitive est en cours d’élaboration et les tractations entre différentes personnalités suivent leur chemin, particulièrement entre ces deux militants infatigables pour l’instauration d’un Etat de droit et qui soient en rupture radicale avec le système de pouvoir.

Il appartient à tout Algérien et à toute Algérienne de faire sienne cette initiative et de rejoindre la CNCD, pour lutter ensembles dans un processus révolutionnaire pacifique, afin de changer le cours du destin commun qui nous est imposé et de vaincre la fatalité.

Youcef Benzatat

 

 

 
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