Les Algériens seront plus nombreux qu’avant à ne pas aller aux urnes ... de légitimation du système rentier qui régente notre pays !

 

 

C’est qu’ils sont plus largement et plus clairement conscients du caractère corrompu et répressif de ce système, de sa responsabilité dans l’impasse totale dans laquelle se trouve notre pays et dans la fermeture de toute perspective de sortie réellement démocratique de la crise qui le gangrène. Surtout depuis qu’il s’est mis, par instinct de survie, à renforcer sa sainte alliance avec l’islam politique anticonstitutionnellement organisé en l’élargissant aux milieux de “l’argent sale” qui investissent de plus en plus les institutions, notamment via la pratique impunie de « l’achat-vente cash » de sièges électifs lors des parodies électorales telle celle qui se déroulera en mai prochain.

 

Comme ils sont, par ailleurs, plus conscients de l’obsolescence de “l’opposition démocratique” qui n’existe que par la volonté du système et en fonction de ses besoins, notamment d’afficher une devanture démocratique (à des fins de consommation extérieure). Une “opposition” dont le participationnisme électoral irréfléchi n’a fait que l’affaiblir en l’éloignant de la société et dont la disparition programmée transparaît déjà dans les récentes nouvelles lois qui semblent concourir à façonner, avant la fin du mandat présidentiel en cours et selon les vœux du Président, le système bipartite Fln-Rnd qui donnera corps à la suprématie de ladite sainte alliance.

 

Il est à noter, cependant, que l’augmentation du nombre d’intentions de boycott et d’abstention aux prochaines législatives est également boostée par la politique d’austérité mise en place à la défaveur exclusive des moins nantis mais à la faveur tout aussi exclusive des plus fortunés.  Surtout que cette politique inique a été accompagnée par des “élans de charité” (de l’APN et de certains Ministres) humiliants pour des citoyens réduits aussi symboliquement à la mendicité alors qu’ils sont en attente d’actions vigoureuses et équitables dans ce domaine.

 

C’est dire, dans cette conjoncture, le caractère incongru de la décision de certains “dirigeants” de l’appareil normalisé du MDS, dirigé aujourd’hui par Y. Teguia et H. Farhi, de participer coûte que coûte aux prochaines élections. Et ce, même si l’attitude de ce dernier (Farhi) n’est pas une surprise vu l’ambition démesurée à la députation dont il aurait fait montre en 2012 quand, tout en étant Coordinateur du MDS (frelaté) et parce que ce dernier boycottait les élections, il se serait inscrit à titre personnel sur une liste FFS à Staoueli.

 

Tout en se disant démocrates, ces “dirigeants” ne semblent accorder aucun intérêt aux avis majoritaires exprimés par “leur” conseil national quand ces avis ne confortent pas leurs positions et ils ne semblent tirer aucune leçon de leur honteuse expérience en matière électorale de 2007 (du temps de Hocine Ali). Le comble est qu’ils arrivent même à se présenter, sans scrupule, comme les exécuteurs testamentaires de la volonté de notre regretté Hachemi Cherif. Soi-disant “en faisant leur sa dernière recommandation” d’aller aux élections … tout en oubliant d’informer leurs lecteurs et auditeurs que L’Hachemi en a parlé seulement en termes de possible option. Une option que, depuis 1991, ni le PAGS, ni ETTAHADDI ni le MDS n’ont écartée définitivement. Une option de prendre part aux compétitions électorales pour peu que les conditions d’une vie démocratique soient réunies et que les règles du jeu démocratique soient respectées par les pouvoirs. Une option enfin qui n’a jamais pu se réaliser vu que ces derniers n’ont jamais permis l’éclosion et le développement d’une véritable vie démocratique, ont tout fait (surtout depuis) 1999 pour assécher encore plus les acquis démocratiques d’Octobre 1988 et se préparent, dans un proche avenir, à n’accorder – le maintien d’une “devanture démocratique” oblige – la survie qu’à de rares espaces d’expressions libres … mais contrôlées. Autant dire, en d’autres termes, que ces “dirigeants” du MDS-frelaté semblent agir comme s’ils avaient perdus toute autonomie et tout lien avec les valeurs du Mouvement et de la “famille politique” dont ils se réclament ! Et les citoyens algériens ne s’y tromperont pas quand ils les traiteront comme le reste de la classe politique participationniste qu’ils rejettent !

 

 

Citoyennes, citoyens ;

 

Tout en saluant la clairvoyance dont vous faites montre malgré la complexité de la situation, nous, militants du MDS-Oran, tenons à partager avec vous notre intime conviction que tant que le système rentier qui régente notre pays demeure en place, l’état de privation et de piétinement de vos/nos droits et libertés publiques ne changera pas avec vos/nos massives intentions de boycott des prochaines législatives. Autrement dit, nous ne pouvons voir espérer voir les choses commencer à changer selon les vœux de notre société que dans la mesure où nous accompagnerons et prolongerons notre boycott des urnes par une large mobilisation citoyenne visant la construction, dans l’action unie et pacifique :

 

 

–        d’un large et profond mouvement social, démocratique et nécessairement pluriel.

Un mouvement de résistance active, de solidarité et de coordination des luttes économiques, sociales, culturelles et d’idées, en lien avec les aspirations des producteurs intègres de richesses matérielles et intellectuelles et des forces saines, et honnêtes qui échappent au contrôle de l’intégrisme islamiste et aux tentations de la corruption.

Un mouvement qui appuiera et sera appuyé par

–        Un large Front Patriotique et Républicain.

Un Front qui sera ouvert à tous ceux qui ont l’Algérie démocratique et sociale à cœur, qui se trouvent entre autres dans les partis républicains et les institutions, parmi les personnalités, les leaders d’opinion, les intellectuels et cadres civils et militaires intègres et qui désirent contribuer à sauver la Nation.

Un Front qui affrontera, en jonction avec le mouvement social, les dangers qui pèsent sur la Patrie et concourras à remobiliser la société par des actes concrets visant, en cette “période d’austérité”, à ne pas aggraver les fractures sociales déjà douloureuses.

–        d’un Nouveau Contrat national démocratique et social pour une Algérie progressiste, prospère, juste et capable d’une contribution active à la dynamique humaniste et de progrès de l’humanité dans les conditions de ce nouveau siècle.

 

 

Soyez assurés, dans cette optique, que nous continuerons comme par le passé, dans une vision rassembleuse, unitaire, non partisane et en rupture avec toute logique d’appareil, à soutenir et prendre part à vos luttes pacifiques et multiformes …             

 

 

 

Pour plus de progrès et d'égalité dans une Algérie démocratique et sociale délestée des hypothèques bureaucratique, islamiste et "affairiste" qui l'étranglent aujourd’hui !

 

 

 

 

 

Le MDS-Oran