« Pour une Algérie Républicaine Moderne et Sociale »
   
  PARTI pour la LAICITE et la DEMOCRATIE (P-L-D) ex MDSL
  Salima Déramchi "l'Algérie et les printemps arabes"!
 

Paris, le 17 novembre 2011

l'Algérie et les printemps arabes
( entre la peste et le choléra)

Je commencerai par une phrase qui est toujours d'actualité pour moi, et que j'adresse à tous les républicains, les démocrates et les laïques du monde: «  au lieu de donner une chance aux islamistes pour qu'ils soient démocrates, donnant plutôt, leurs chances aux démocrates pour faire fleurir la démocratie ».

Depuis le mois de janvier 2011 les démocrates algériens, essaient de rassembler leurs forces, d'organiser des marches et des manifestations qui ne semblent pas éclore en ces printemps arabes.

Lâchés de toutes parts, ces femmes et ces hommes n'avancent que grâce à la force de leurs convictions.

Ils se sentent seuls enfermés dans leurs aspirations, étouffés par le poids d'une expérience et des luttes aux prix de milliers de vie, qui leur sont renvoyés par des cours officiels, l'immobilisme apparent de la jeunesse et certains médias internationaux.

En effet on raconte à tous les algériens que l'Algérie a déjà rencontré son printemps arabe un certain 5 octobre 1988 ( en ces temps là n'existaient ni Facebook ni Twitter ) et que la suite n'a vu couler que du sang, se creuser les divisions permettent ainsi non seulement le maintien du système rentier, mais aussi son élargissement aux islamistes. Ces deux entités surfant sur une démocratie de façade, une islamisation de la société et un renforcement de la corruption.

Sur la plan économique, les réformes structurelles prônées par le FMI ( dans les années 90), la chute du mur de Berlin, la mondialisation et le terrorisme ont ravagés les entreprises nationales et l'agriculture laissant la place aux importations tout azimut; une économie de bazar ( contrôlée par les rentiers et les islamistes) et face à cela des projets  et des programmes  tournés vers la réalisation d'infrastructure sans aucun accompagnement de projets politique et sociétal de modernité.

C'est à se demander si la modernité ne se conjugue et ne se réalise qu'avec le béton et les signes extérieurs de la richesse.

Face aux printemps arabes des pays voisins le pouvoir algérien essaie de se maintenir en annonçant des réformes économiques consistant à distribuer des aides financières aux jeunes pour leur insertion économiques, en proposant aux députés des réformes politiques à l'image d'un semblant d'ouverture, de liberté de presse, d'association, en distribuant des logements sociaux, et en introduisant une certaine parité hommes/ femmes au sein des instances élues ( fortement contestée par les partis du système). Toutes ces approches nous renvoient aux années 90 et aux réformes politiques que les algériennes et les algériens avaient imposées mais vidées de leurs sens pour ne servir que la système en place rentier et islamiste.

 

Aujourd'hui pour les démocrates algériens et notamment les femmes, il ne s'agit plus de se contenter de réformettes qui permettraient aux partis au pouvoir de perdurer; mais d'être acteurs et actrices d'un véritable changement démocratique. Ce changement ne saurai se réaliser qu'avec la proposition de la population d'un véritable projet de société dont la première consiste en l'abrogation de l'article 2 de la constitution qui stipule que: « l'Islam et la religion de l'État» et duquel, d'ailleurs découle le code de la famille inspiré par la loi coranique.

 Il est évident Bien sûr, qu'à ce niveau  aussi, et pour apaiser la colère des femmes, le pouvoir a introduit quelques mesures quant à la tutelle des enfants ou la polygamie, dorénavant soumise à l'autorisation de l'épouse et à l'avis su juge au vu de la situation économique de l'époux.

Il est cependant un point auquel il n'est jamais fait allusion : le partage de l'héritage en vigueur qui consiste en deux parts pour un garçon et une part pour une fille; tandis que l'épouse qui a engendré un garçon et plus héritera de 1/6 alors, que celle qui n'a que eu que des filles aura quant 1/8 de l'héritage de l'époux. En tout état de cause, toutes ces réformettes aussi positives soient-elles semblent n'avoir aucune répercussion sur le plan sociétal en relation avec des comportements  citoyens ( basés sur le respect des droits et des libertés de tous les citoyens)

Sinon comment expliquer que des femmes se font violenter par un groupe d'hommes à  Hassi-Messaoud parce que vivant seules, elles seraient des prostituées, comment une jeune fille  en short a failli se faire lyncher en plein Alger centre par des groupes de jeunes non inquiétés par la police. Cette dernière se contentant de prendre la fille au poste de police et lui offrir un pantalon.

Comment vous raconter l'histoire de ces Chrétiens algériens accusés de prosélytisme et cette islamisation apparente et en public affichée par le côté vestimentaire et le langage permanent et continuel de l'omniscience de Dieu.

Cet état des lieux que certains qualifient de schizophrénique, est en fait le résultat du partage du pouvoir entre conservateurs et islamistes. Les réformes engagées depuis les années 90 et remise à l'ordre du jour à niveau quant il faut canaliser la colère et le ral bol du peuple, semble inefficaces.

Le pouvoir feigne d'ignorer que les véritables leviers de l'ouverture politique passent par une école ouverte sur la culture universelle et préparant le citoyen de demain, la démocratisation d'une culture  ne s'identifiant se cotonnant pas à la seule identité arabo-musulmane de l'Algérie, car son identité est plurielle, une liberté de conscience séparant le public du privé et la fin du monopole des médias lourds, tellement lourds que la majorité des algériens, en privé, les boudent et leur préfèrent  les chaînes étrangères.

Pour toutes ses raisons, il est clair que de désengagement qu'on perçoit chez les jeunes et certaines femmes est à lui seul un engagement.

Un engagement, une exigence et un appel à l'union des démocrates autour d'un projet de société qui les guérissent de cette schizophrénie collective imposée  par les conservateurs et les islamistes  et ce dépit des réformes qu'ils tentent de mettre en place. C'est dire que la révolution est en marche  et arrivera le moment où elle doit s'accélérer.
S. DERAMCHI.

 

                                                                                      

 

 

 

 
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