« Pour une Algérie Républicaine Moderne et Sociale »
   
  PARTI pour la LAICITE et la DEMOCRATIE (P-L-D) ex MDSL
  Non aux errements du PAD !
 

Non aux errements du PAD !

l’Algérie n’est pas

à sacrifier sur l’autel de Sain’Egidio bis !

 

          Le 22 février 2019, le peuple algérien est entré par la grande porte de l’Histoire. Ce vendredi exceptionnel restera gravé dans toutes les mémoires. Le volcan que d’aucuns croyaient à jamais assoupi, s'est brutalement réveillé de sa longue léthargie. Depuis, le peuple algérien n’a eu de cesse de surprendre. Non seulement le mouvement citoyen qu’il suscite n’a pas dit son dernier mot depuis 53 semaines, mais celui-ci irrigue à ce jour, de sa sève révolutionnaire tout le territoire national, manifeste une lucidité politique à toute épreuve et déploie un pacifisme qui a su désarmer toutes les tentatives de provocation.

Le peuple refuse désormais la passivité, la fatalité et l'amertume de la résignation. Tel un héros de légende, il a su dérober le feu pour forger les outils de son combat et illuminer le chemin des luttes. Il a compris qu’il lui appartenait désormais à lui et à lui seul, de tracer pour l’Algérie, hors de l'impasse dans laquelle le système l’a piégée, un chemin d'émancipation vers l’Etat de droit !

En effet, Il n'est pas de conquête politique qui ne s'arrache dans la détermination et la pugnacité du combat. Par son caractère exceptionnel parce qu’inoxydable, le mouvement citoyen du 22 février a inscrit magistralement l’Algérie dans le siècle. Ses slogans sont remarquablement ciselés. Ils sont d’une pertinence politique, d’une créativité et d’un humour qui respirent l’intelligence, la liberté et le désir profond de construire une Algérie libre, plurielle et démocratique.

Ce mouvement citoyen n’est pas l’apanage d’une couche précise de la société. Il n’est pas né non plus d’une revendication corporatiste étroite. Il traverse de part en part toutes les générations et mobilise toutes les strates d’un peuple pour mettre en avant une question centrale, celle du projet de société.

Les jeunes, les étudiant (e)s premières victimes de ce système en sont des acteurs essentiels. Les femmes de tous âges quant à elles, nombreuses aussi lors du rituel hebdomadaire des marches, ne manquent pas de battre le pavé pour exiger l’égalité des droits avec les hommes et dénoncer les discriminations dont elles sont l’objet.

Bien que le système ait toujours joué la carte de la division et de la répression en semant la haine et la discorde entre différentes régions du pays, le mouvement citoyen a su se montrer uni et digne face aux manœuvres du système et des islamistes pendant toute cette année d’effervescence. Et lorsque le pouvoir a embastillé des citoyennes et des citoyens pour le simple fait de porter un emblème amazigh, on n’en a jamais vu autant fleurir sur tout le territoire national. La tentative du pouvoir de faire des appartenances identitaires un facteur de division a lamentablement échoué et la cohésion du pays en est sortie renforcée. La maturité politique du mouvement citoyen montre à l’envi que les différences sont une richesse lorsqu’elles s'inscrivent dans une vision républicaine qui les subliment dans la perspective de l’unité de l’Etat-nation.

Le Mouvement citoyen est la signature du refus de la soumission. Pour s'émanciper, l’Algérie doit venir à bout de deux monstres qui se nourrissent l’un de l’autre : le système et l’islamisme politique.

Jusqu’à présent, rien n’indique que le système se prépare à des changements réels mais les appels du pied au « dialogue » n’ont pas cessé. Dans le contexte actuel de quel « dialogue » peut-il s’agir ? Tant que le climat politique ne sera pas propice à l’échange et au débat et que le pouvoir n’affichera pas des intentions claires de mettre le pays sur les rails d’une transition démocratique, il est évident que ces appels au « dialogue » ne seront en fait qu’un tissu de mensonge et un enfumage de circonstance.

C’est pourquoi le PLD ne marchera pas dans cette mascarade annoncée tant que ne seront pas réunies 2 conditions : La libération des détenus d’opinion et l’amorce du chantier de la transition dont l’objectif primordial sera de lever les blocages politiques par la dissolution des symboles de l’échec du système (FLN, RND, UGTA, etc, etc,…) de tous les organismes institutionnels pseudo élus (Sénat, APN, APW, APC), la reconfiguration de la classe politique toutes tendances confondues y compris celle des démocrates, et ce, dans la perspective de l’ouverture à la construction de l’Etat de droit.

Ce combat est inséparable de celui à mener contre l’islamisme politique d’autant que ce celui-ci a une responsabilité abyssale dans la boucherie de ces dernières décennies et que son idéologie est antagonique aux exigences de l’Etat de droit. Une idéologie qui fonctionne aux canons de la charia, qui exclut la moitié de la société de la citoyenneté, qui a une pente naturelle vers la violence trouvera toujours le moindre prétexte pour s'exonérer du respect des règles élémentaires de la démocratie et s'affranchira demain sans état d’âme des engagements pris par opportunisme pour s'autoriser tout, y compris le pire.

Au lieu d’isoler politiquement le système et l’islamisme politique, et de se consacrer  avant toute chose à rassembler les démocrates et à sceller leur union sur la base concrète d’un programme commun, le PAD tourne le dos au PLD et au mouvement citoyen et se fourvoie en s’élargissant aux ennemis de la démocratie et des libertés.

Cette pseudo politique « d’union nationale » que vient d’initier le PAD dans sa déclaration du 19 novembre 2020, à l’occasion du 1er anniversaire du 22 février est en fait, le pavillon de complaisance à toutes les compromissions. La responsabilité du PAD est totalement engagée dans le contexte délétère d’aujourd’hui. Le PLD refusera de cautionner ceux qui ont fait de l’Algérie un pays exsangue et tenté de mettre son peuple sous tutelle. Comme nous combattrons sans relâche ceux qui ont fait de l’Algérie un cimetière à ciel ouvert et qui ne s’embarrasseront pas d’y mettre le feu une nouvelle fois pour arriver à leurs fins. Neutraliser ces 2 monstres, le système et l’islamisme politique, n’est pas chose aisée mais l’intérêt suprême du pays aurait commandé de ne pas conduire l’attelage du PAD dans la direction opposée.

L’histoire du pays a montré l'inanité de tels choix comme l’avait si bien illustré la trahison de San‘Egidio il y a déjà 25 ans. Plus que jamais, l’histoire met en demeure les démocrates de s’unir le plus étroitement possible sous peine de faire disparaître sous les décombres des compromissions et des lâchetés, la chance qu’a l’Algérie de construire l’Etat de droit sous l’impulsion du magnifique mouvement citoyen du 22 février. L’étape charnière que nous vivons exige de nous de changer de paradigme et de réfléchir en terme de ruptures pour préparer le pays aux échéances du futur.

C’est pourquoi le PLD, ne se reconnaissant plus dans le tournant extrêmement dangereux que vient de prendre le PAD, s’en retire définitivement.

 

Alger le 22 février 2020,

 

Le Bureau National du PLD,

 

 
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